NITHAYA SOMSANITH
Il y a des artistes qui inventent un monde.
Et il y en a d’autres, plus rares, qui s’en souviennent.
Nithaya est de ceux-là.
Dès l’enfance, son regard s’est tourné vers les toiles : il rêvait en couleurs, peignait des silences, dessinait la lumière comme un petit prince égaré dans le grenier des grands maîtres.
Il voulait devenir un Van Gogh, un Monet.
Peindre l’âme du monde.

Fragments royaux
Mais un mot maternel l’a détourné du pinceau :
« Ça te prendra des années. »
Et le jeune Nithaya, impatient d’inscrire son nom dans cette vie-ci, a suivi l’autre chemin de sa passion : la création.
Créer, oui.
Mais sans jamais oublier le souffle des origines.
Car dans ses veines coule le sang d’un royaume oublié.
Il est un descendant de la royauté du Laos.
Et cet héritage, loin de peser, est devenu son trône créatif.
Chaque robe, chaque veste, chaque tunique porte les murmures d’un passé impérial.
Ses collections, à la fois masculines et féminines, croisent le raffinement des traditions laotiennes et l’élégance majestueuse du XIXe siècle.
C’est son sceau. Son ADN. Son art sacré.
Quand une création Nithaya entre dans la lumière, le temps vacille.
On entre dans un autre monde.
Les mannequins deviennent des souverains. Les étoffes prennent la parole.
Et celui qui regarde se tient soudain, un instant, au seuil d’un royaume.
Créer ainsi, c’est rendre hommage.
À l’histoire. À la beauté.
À ses grands-parents, les premiers souverains de son cœur.
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